Le chat Maine Coon
La race Maine Coon est une race de chat à poil mi-long originaire de l'État du Maine, dans le Nord-Est des États-Unis. Ce chat a un physique rustique et un peu sauvage, de très grande taille: elle est en fait entre les plus grandes races de chat domestique, au fait la plus ancienne race naturelle nord-américaine.
Son histoire
On narre plusieurs légendes sur les origines 'obscures' de cette race.
La plus bizarre raconte que le Maine Coon serait issu du croisement entre chats et ratons laveurs (les 'raccoons', d'où peut-être le suffixe 'Coon'), génétiquement impossible, mais qui serait inspirée par leur pelage plus classique (le 'brown tabby', en français tigré brun) et par leur queue si longue et touffue.
Selon la deuxième la race descendrait du croisement de six chats angoras, envoyés par la reine Marie-Antoinette lors de la preparation de sa fuite de la France, avec des chats de ferme locaux.
Une autre encore parle de croisement entre des chats de ferme locaux et d'autres chats sauvages descendants de ceux importés par les Vikings au X/XI siècle : des chats des forêts norvégiennes, ce qui pourrait expliquer leur caractéristiques communes. Le climat du nord-Est des Etats-Unis, similaire à celui scandinave aurait bien pu permettre à ces chats de survivre, et dans leurs voyages les chats abord des bateaux Vikings auraient pu disséminer en Amérique le patrimoine génétique du norvégien qu'on retrouve aussi bien dans le Turkish van et les sibériens.
Au XIXe siècle, l'americaine Mme Pierce, une des premières développeur de la race a également émis l'hypothèse que ces chats étaient arrivés sur les côtes du Maine par la mer, non pas grâce aux Vikings, mais plutôt par les riches familles du Maine qui possédaient alors de luxueux bateaux et voyageaient beaucoup. Ils auraient ramené de leurs expéditions de nombreux animaux de compagnie exotiques, notamment pour amuser les enfants. La deuxième hypothèse de Mme Pierce était que des chats angoras furent embarqués à bord des bateaux marchands pour chasser les rats. Dans les deux cas, ils auraient débarqué sur la côte Est et se seraient mélangés aux chats locaux à poils courts.
Une autre possibilité est qu'ils aient été importés par les immigrants européens et aient su s'adapter aux conditions de vie et au climat difficile de la région.
Développement de la race
En 1860, les fermiers du Maine, très fiers de leurs chats organisaient leurs propres expositions pour élire le champion. Le premier maine coon cité dans la littérature est un mâle noir et blanc nommé Captain Jencks qui appartenait à Mme Pierce. Cela remonte à 1861. Un peu plus tard, en 1895, ce chat de grande taille fit sensation au Madison Square Garden lors des premières expositions officielles des États-Unis et c'est d'ailleurs une femelle maine coon nommée Cosey qui remporta le concours.
En 1897, une douzaine de maine coons participaient à une exposition à Boston. Au début du XXe siècle, la popularité de la race dépasse la Côte Est et atteint la Côte Ouest des États-Unis, puis tombe peu à peu dans l'oubli puisque jusqu'en 1950 la mode est aux persans et aux siamois, laissant de côté le géant américain. À la fin des années 1940, la race maine coon est déclarée un peu vite disparue. La popularité de la race s'accroît à nouveau lorsque deux éleveurs fondent le Central maine coon cat club en 1953. Trois ans plus tard, ce club écrit également le premier standard de la race. Lesefforts paient puisqu'en 1960, la race a retrouvé sa popularité d'antan.
Le maine coon est officiellement reconnu depuis 1967 par l'American Cat Fanciers Association (ACFA) et la Canadian cat association (CCA). La Cat Fancier Association (CFA) tarde à reconnaître la race qu'elle refuse à plusieurs reprises entre 1969 et 1972. Il faut attendre 1973 pour que la fédération reconnaisse la race de façon provisoire et 1976 pour une reconnaissance définitive. Entre temps, en 1972, les différents standards existants sont harmonisés au niveau national.
L'importation du Maine Coon en France date de 1981, mais la race ne prend son essor qu'au début des années 1990 et c'est également à cette époque que l'Allemagne la découvre. La Fédération internationale féline (FIFé) reconnaît la race en 1983 et le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) en 1986.
Popularité
A l'heure actuelle le Maine Coon est très populaire. En 1988 en Angleterre, il était déjà dans les dix premières races avec 308 chats enregistrés.
En 2008, il était à la septième place des races les plus populaires, toujours selon le GCCF et, contrairement à d'autres, il y reste depuis 15 ans. Au vu de l'augmentation du nombre total de chats de race, le nombre de maine coon a doublé pour qu'il puisse garder cette septième place.
Aux États-Unis, son pays d'origine, le Maine Coon se maintient à la deuxième place des chats de race préférés des américains depuis plusieurs années, et est officiellement la mascotte du Maine depuis 1985. En 2008, il représente la troisième race en terme de naissances enregistrées par la CFA.
En France, il occupait entre 2003 et 2008 le quatrième rang avec plus de 2 000 pedigrees enregistrés, soit une augmentation de 97 % par rapport à 2003. Depuis 2008, il est troisième au classement des chats de race au LOOF et a devancé le chartreux.
Standard
Corps
Le corps du maine coon est long et rectangulaire avec une large poitrine et une musculature puissante. La silhouette générale doit cependant rester équilibrée et sans exagérations. Ce félin est l'une des plus grandes races de chats au monde.
En 2006, le record du plus long chat au monde (121,9 cm) est détenu par un maine coon nommé Léo,. Ce record a été battu par un autre maine coon nommé Stewie . Il pèse en moyenne de 6 à 10 kg. Bien qu'on ait vu des maine coon pesant jusqu'à 20 kg, les mâles sont plus imposants (de 7 à 10 kg) que les femelles (de 4 à 6 kg), soit environ le double des chats de gouttière. Pour arriver à un tel poids, leur croissance est lente et dure plusieurs années (entre trois et cinq ans).
Les pattes sont solides, puissamment musclées et d'une longueur moyenne, accentuant l'apparence rectangulaire de la silhouette. Entre les pattes avant, le poitrail doit être large. Les pieds sont grands et ronds. La polydactylie, pourtant présente naturellement chez certains des chats fondateurs de la race, n'est pas reconnue par le LOOF et le standard français précise qu'un maine coon doit posséder cinq doigts à l'avant et quatre à l'arrière. Un nombre de doigts supérieur est considéré comme un défaut grave et éliminatoire en exposition. Les associations américaines et canadiennes acceptent ce trait où il est même particulièrement recherché. Il faut également noter une importante présence de touffes de poils entre les doigts, sans cela des pénalités sont accordées.
La queue est longue, repliée sur le dos, elle doit atteindre l'omoplate. Son diamètre est large à la base et la queue se termine en pointe. Elle doit être bien fournie de poils longs formant des mèches.
Tête
La tête est de taille moyenne avec des pommettes saillantes. Vu de profil, le nez est légèrement courbé sans pour autant être marqué par un stop, par contre une petite bosse au bout du nez est tolérée, trop proéminente, elle est considérée comme un défaut. Le museau est fort et carré, ce qui en fait un trait caractéristique de la race. S'il est trop court, trop rond ou pointu, ceci est considéré comme un défaut pénalisant en exposition. Les yeux sont grands, ovales et placés en oblique bien espacés l'un de l'autre sur la tête. Lorsqu'un maine coon est attentif à quelque chose, les yeux peuvent paraitre plutôt ronds.
Les couleurs acceptées sont le jaune, le cuivre, le vert et le doré dans toutes leurs nuances et sans forcément de relation avec la couleur de la robe. Les yeux vairons sont acceptés uniquement chez les maine coons blancs.
Les oreilles sont grandes et larges à la base, portées haut sur la tête. On doit pouvoir compter une largeur de base d'oreille entre les deux oreilles. Elles ne sont que modérément pointues mais des touffes de poils à leursextrémités (plumets) sont très recherchées et souhaitables. Les mâles adultes présentent une évolution caractérisée par un élargissement de la tête qui fait paraître les oreilles plus petites et plus basses.
Robe et fourrure
La fourrure, de longueur inégale sur le dos et les flancs, est toutefois mi-longue, elle offre une bonne protection naturelle. Une fourrure dont la longueur est d'égale longueur sur tout le corps est un défaut. Une collerette sous la gorge et une culotte sont appréciés. La texture est soyeuse et le sous-poil fin mais la fourrure doit toutefois faire le plus naturel possible.
Toutes les robes traditionnelles (sauf le ticked tabby et le colourpoint) sont acceptées dans toutes les couleurs sauf le chocolat, le lila, le cannelle (cinnamon) et le faon (fawn).
Toutefois, les robes les plus recherchées sont le brown blotched tabby (brun marbré) et le brown mackerel tabby (brun tigré), avec ou sans taches blanches ; viennent ensuite les robes avec la couleur silver. Dans les robes uniformes on retrouve plus particulièrement des maine coon noirs, bleus ou plus rarement blancs.
Les différentes definitions (standards) de la race:
LOOF - Livre Officiel des Origines Félines : Fiche de la race
CFA - Cat Fanciers' Association : Breed Profile
TICA - The International Cat Association : Breeds, Maine Coon
FIFÉ - Federation Internationale Féline Standard
WCF - World Cat Federation Standard
(Source : Wikipedia)